POUR PROGRESSER ENSEMBLE

Le téléréseau

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La situation du téléréseau à Saint-Blaise est préoccupante: les réserves du téléréseau ont été dépensées pour mettre à niveau le réseau et le revenu actuel ne permet pas d’en constituer des nouvelles pour faire face aux prochains investissements

Au début, le téléréseau servait à mettre à disposition de la population la télévision et la radio analogiques. Avec des avancées techniques il est devenu possible de véhiculer également des signaux digitaux, y compris internet. Ce dernier est un secteur en pleine expansion avec une offre toujours plus grande.

Le téléréseau de Saint-Blaise appartient à la commune – c’est un des derniers réseaux qui n’est pas entre les mains de l’entreprise privée Cablecom – et c’est la commune qui finance le maintien et la mise à jour du réseau. Ces dix dernières années la commune a dépensé plus de 1,5 millions de francs pour mettre à niveau le réseau pour de nouveaux services digitaux.

La commune encaisse des redevances pour la réception de la télévision et la radio par câble et reverse une partie de cet argent à Vidéo2000, société qui fournit les programmes. La commune s’acquitte également d’une redevance pour les droits d’auteurs. Par contre, pour les services liés à Internet, c’est Vidéo2000, filiale de Cablecom, qui encaisse un abonnement mensuel. La commune reçoit un pourcentage de cet abonnement à titre de location du réseau.

Dans les comptes de la commune, le téléréseau est un des six comptes autoporteurs (1). L’existence de tels comptes est inscrite dans la loi. Il s’agit de comptes de services dont le revenu provient de redevances, d’abonnements ou de taxes. Ces revenus doivent suffire à son activité. Les impôts communaux ne peuvent pas être employés pour financer de tels services.

Un compte autoporteur ne doit pas faire des bénéfices. Toutefois, une partie de l’argent gagné peut être reversé à la commune en contre partie de services rendus, telle la facturation ou la mise à disposition d’infrastructure. On peut également constituer des réserves pour des investissements futurs. C’est un point important puisque le téléréseau fait partie d’un secteur en continuelle évolution qui demande des investissements fréquents pour suivre les progrès techniques.

Puisque les comptes du téléréseau sont nécessairement équilibrés, tout semble aller pour le mieux. Toutefois, quand on regarde plus près, il existe un problème de taille: les dépenses pour mettre à niveau le réseau ont vidé les réserves et les revenus reversés pour l’utilisation d’Internet sur le câble ne suffisent pas du tout à constituer des réserves nécessaires.

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Cablecom utilise le téléréseau du village selon un contrat qui n’a jamais été mis à jour depuis le début balbutiant d’Internet sur le câble. Ce contrat stipule que Cablecom doit verser à la commune 15% des abonnements perçus pour Internet. Comment se fait-il qu’il y ait si peu d’abonnés? Est-ce que Cablecom a des problèmes pour vendre son service auprès des villageois? Par ailleurs, comment se fait-il que le revenu d’Internet sur le câble reste stable à Saint-Blaise, voire diminue, alors que le secteur est en plein essor?

Avec le peu d’argent versé à la commune par Cablecom, il faudrait au moins 10 ans pour reconstituer les réserves nécessaires, alors que ce type de matériel, étant donné la vitesse de son développement technique, doit être amorti sur 2-4 ans.

Conclusions: Il faut impérativement renégocier le contrat avec Cablecom. Le contrat actuel implique que la commune fait plus ou moins cadeau de son réseau à une entreprise privée. Si quelque chose ne change pas immédiatement, la commune ne serait pas en mesure d’investir d’ici quelques ans quand la technologie changera. A ce moment-là. Saint-Blaise va être contraint de céder son réseau à bas prix à Cablecom.

Proposition

1. La commune renégocie le contrat Cablecom avec une nette augmentation du pourcentage de l’abonnement reversé à la commune.

2. La commune s’engage à reverser une partie de la somme à Cablecom pour:

  • permettre aux habitants du village de disposer d’un tarif préférentiel
  • fournir un accès public gratuit dans des lieux et locaux publics.

3. La commune et Cablecom s’engagent à faire la promotion de ces services auprès de la population de Saint-Blaise.

(1) Les autres sont: le port, l’approvisionnement en eau, l’épuration de l’eau, le traitement des déchets et la distribution de l’électricité.

1 Commentaire

  1. Briner Pierre Briner Pierre
    11 avril 2013    

    Cablecom est face à une situation concurrentielle difficile pour se développer à Saint Blaise. Swisscom prend régulièrement des parts de marché, alors que sa technologie n’a pas besoin du téléréseau de la commune.
    A titre d’exemple, nous pouvons relever que notre famille utilise Cablecom et Video2000 pour l’accès à la télévision et la gestion de ses programmes. Cablecom nous a relancé plusieurs fois pour que notre utilisation soit élargie à internet et à la téléphonie en plus de la télévision. Or, même si le réseau est à niveau devant notre porte, notre immeuble n’est pas à la norme pour utiliser internet. Les autres propriétaires de l’immeuble ne sont pas intéressés d’investir pour cette normalisation. La plupart de ceux-ci ont déjà Swisscom (internet + téléphone + télévision). Ce cas n’est certainement pas unique à Saint Blaise.
    Cela démontre bien la difficulté pour une commune d’investir dans une infrastructure qui peut rapidement devenir obsolète sans investissement conséquent. Dans la situation où le client peut choisir d’autres solutions du secteur privé, nous sommes dans un marché où la collectivité ne devrait pas être directement présente comme acteur économique. Je pense que vendre ce réseau à Cablecom serait une bonne option.

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