POUR PROGRESSER ENSEMBLE

A propos de l’échec de la fusion de l’Entre-deux-Lacs et de la relance d’une fusion à 6 communes

(Intervention de Julien Noyer lors du Conseil général du 17 décembre 2015)

En préambule permettez-moi de rappeler qu’au sein de l’Entente le sujet de la fusion est laissé à la liberté d’appréciation des membres et sympathisants. Ce seront donc ici des propos exprimés à titre personnel, que je crois toutefois être partagés par plusieurs autres membres.

Le rapport (du Conseil communal annonçant le lancement d’un projet de fusion à six communes, n.d.r.), qui suit le communiqué de presse du COPIL nous pose un certains nombre d’interrogations.
Tout d’abord on remarque l’absence d’autocritique devant l’échec de la fusion de l’Entre-deux-Lacs.   Il nous semble que l’échec qu’on veut attribuer aux seuls Landeronnais est aussi celui de qui n’a pas su voir que Le Landeron avait une histoire et une culture politique différentes. Ceci a été négligé et mal représenté dans le processus.   Avec les conséquences qu’on a vu.

Egalement, une critique souvent avancée par des membres de l’Entente durant les mois passés est que le projet manquait d’une vision réformatrice. En effet la fusion proposait essentiellement un assemblage des structures existantes plutôt qu’une profonde refondation basée sur une vision politique des besoins et des objectifs.

A notre avis seule une telle vision réformatrice, matérialisée notamment par d’importantes économies d’échelle, aurait crédibilisée la promesse de baisse fiscale.
Cette question reste d’ailleurs ouverte pour toute fusion.

Aussi, on trouve un peu arbitraire d’évoquer l’appui de six communes à la fusion à sept pour justifier la tentative à six.   Ce “oui” a été donné pour une fusion de 17’300 habitants, dont le Landeron était part fondamentale, avec un certain équilibre géopolitique entre zones urbaines et périurbaines. Cet équilibre est très différent sans le Landeron. Tout au plus le “oui” des populations fait que le thème de la fusion doit rester d’actualité.

Il est nécessaire de tirer la leçon de ce qui s’est passé et ceci doit à notre avis se faire sur deux plans distincts : le premier au niveau de la méthode politique, le deuxième de la géopolitique.

Il y a effectivement un problème de représentativité des instances politiques.  Ce problème concerne aussi la commission de fusion du Conseil général, dont on peut douter qu’elle soit bien représentative de l’opinion et attitude de la population.  En effet qui représenterait le 34% qui a dit “non” à Saint-Blaise ?    Il faudrait donc également innover en ce sens et imaginer par exemple plutôt un conseil politique de la fusion à l’échelle communale, dans lequel sont invités à participer paritairement tous les partis et tendances qui acceptent de s’annoncer. Pour Saint-Blaise cela comprendrait, appelons-le ainsi, aussi le comité Haussener.

En conclusion, s’il est bien de relancer le processus de fusion, celui-ci devrait à notre avis avoir une orientation différente du passé :

  • Une vision clairement réformatrice, qui puisse donc proposer de manière crédible une attractivité fiscale.
  • Une approche politique plus flexible, ouverte sur plusieurs formules géopolitiques.
  • Une meilleure représentativité des instances promouvant la fusion.

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