On rappelle qu’il s’agit de la construction d’un ensemble de logements sur une parcelle se trouvant tout en haut du chemin des Rochettes. Cette parcelle avait été dézonée en 1998 en “zone d’habitat groupé”. Mais entre temps aucun permis de construire n’avait été demandé.
Depuis quelques années un promoteur envisage de construire un projet différent du plan originel et consistant principalement de maisons individuelles. Un tel changement d’affectation demanderait toutefois une modification du plan d’aménagement communal, ce qui exige l’approbation du Conseil général. Une séance publique à ce propos s’était tenue en 2013 et avait été passablement agitée par des oppositions venant principalement des habitants du quartier des Rochettes.

Maquette du projet des Chauderons tel que présenté en 2013.
La zone se trouve à l’extreme limite avant la foret. Les nouvelles constructions étaient ici représentées par les petit blocs blancs.
Lors du Conseil général du 9 juin 2016, le Conseiller communal Alain Jeanneret a affirmé que le projet était bien toujours en vie, que le Conseil communal l’avait soutenu vis-à-vis du Service cantonal d’aménagement du territoire, et qu’il entendait le présenter dans peu de temps pour approbation au législatif.
Ces affirmations ont maintenant incité de nouveau les opposants à sortir du bois et manifester leurs raisons. Un site internet www.chauderonsnonmerci.ch est en ligne, prônant l’abandon du projet et la remise de la parcelle en zone agricole.
Egalement une nouvelle association locale a été créée, l’ADSB (“association pour le développement harmonieux de Saint-Blaise”) visant des buts similaires.
Dans son programme pour 2016-2020, l’Entente propose de procéder à une complète révision du plan d’aménagement de la commune. Ainsi, entre autres, le bien-fondé de ce projet immobilier sera réévalué dans le cadre de la nouvelle loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT).
En effet ce projet pouvait peut-être encore faire sens en 1998 en tant que première étape d’un futur ensemble urbanistique plus vaste (qu’on appelait les hauts de Saint-Blaise, comprenant entre autres une nouvelle route directe entre Hauterive et Enges). Mais aujourd’hui le projet des hauts de Saint-Blaise n’est plus d’actualité, et le seul quartier des Chauderons ne semble plus répondre aux critères d’urbanisation selon la nouvelle loi.