Les comptes de la commune, présentés par le Conseil communal, présentent un bénéfice opérationnel de plus de 2’150’000 frs.
Encore une fois le résultat est donc réjouissant, et conforte les positions que l’Entente a tenu depuis sa fondation en 2012.
Nous constatons en particulier que l’endettement financier de la commune a diminué de près de 9 millions depuis 2012 pour s’établir au 31.12.2016 à 13,7 millions seulement.
Si ensuite on déduit de ces 13,7 millions les parts correspondant au patrimoine financier et aux réseaux et services payés par des taxes à l’utilisation, il ne reste qu’à peine plus d’un demi-million de francs dont les coûts d’intérêts et amortissement sont à la charge de la fiscalité.
Nous n’avons pas d’objections de fond sur le principe de constituer avec le bénéfice, à côté de la fortune nette, des réserves affectées. De fait, ce ne sont que des écritures comptables qui distribuent la fortune communale sous diverses étiquettes.
Mais nous avons quelques perplexités d’ordre politique et moral à propos de l’attribution d’une nouvelle réserve à Prevoyance.Ne .
Cela nous paraît prématuré, et donne un mauvais message à la fois au canton et envers notre population.
Notre commune vient en effet de contribuer un peu plus d’un million à la recapitalisation de Prévoyance.Ne en 2014. Selon ce même plan de recapitalisation un dernier paiement d’environ 220’000 frs était déjà prévu au 1er janvier 2019.
Imaginer maintenant que Prévoyance.Ne vienne avec de nouvelles demandes de capitaux, indiquerait que cette organisation n’a pas su se reformer selon les promesses faites dans la modification de 2013 de la loi sur la caisse de pensions.
Cela nous paraît grave.
Mettre déjà dans Prévoyance.Ne des réserves en anticipation, c’est comme accepter indéfiniment l’inéluctabilité de tels dysfonctionnements.
Enfin, nous pensons qu’une réduction de la charge fiscale communale peut difficilement être contestée au vu de la bonne santé des finances communales.
En effet une diminution d’impôt aurait des avantages à la fois pour les classes de revenu moyen et bas, qui y trouveraient un supplément bienvenu à leur qualité de vie. Et pour les classes de revenu supérieur qui pourraient investir, par exemple, dans la production locale d’énergie dans leur biens immobiliers.
Cela dit, l’Entente accepte la prise en considération de ces comptes 2016.