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Tribune: Fiscalité et bonne gestion publique

Plusieurs évènements récents ont rendu le débat politique autour de la fiscalité neuchâteloise particulièrement agité en ces derniers temps : des comptes 2016 du canton beaucoup plus mauvais que prévus, le refus de la population de La Chaux-de-Fonds d’accepter l’augmentation d’impôts votée par leurs autorités, enfin le lancement sur le Littoral d’un référendum contre le report voté par le Grand Conseil d’une précédente décision d’harmonisation fiscale qui avantageait le Littoral mais au détriment des communes du Haut.  En somme cela semble être la bagarre de tous contre tous.

Une chose semble claire : la fiscalité neuchâteloise des personnes physiques est exagérément élevée.  Un fait qui n’est pas fondé sur une situation économique objectivement mauvaise, puisque le canton de Neuchâtel est depuis quelques années le 8ème plus riche en termes de PIB par habitant.

A notre avis cette fiscalité exagérée est due principalement à des manques de rigueur et transparence diffus dans tout le système de gestion publique.  Cet avis semble assez partagé : on peut par exemple citer Jean Studer qui tout récemment a qualifié le système neuchâtelois d’empreint de conservatisme et clientélisme.  Par ailleurs une étude commandé par le canton lui-même à l’institut Bak Basel a montré que le surcoût de la gestion publique neuchâteloise, canton et communes confondus, est d’au moins 300 millions par an.

Bien entendu, à chaque dépense d’une entité correspondent toujours des revenus pour d’autres.  Mais quand les entités (personnes, entreprises) qui profitent des dépenses publiques arrivent à former des lobbies plus puissantes que les instances de contrôle démocratique, il y a un problème.  Chaque lobby trouvera toujours des arguments de ne pas diminuer ses revenus.  Et pour des politiciens faibles et sans vision, il est plus facile de contenter ces lobbies (un peu à moi, un peu à toi) plutôt que de les combattre dans l’intérêt général.

C’est pour cela que même quand la gestion publique arrive à produire des bénéfices, une grande partie de notre classe politique rechigne à toute diminution d’impôt.

Il se trouve que la commune de Saint-Blaise est précisément dans cette situation.  Les comptes 2016 ont clôturé avec un bénéfice imprévu de 2’150’000 frs, en partie dû à des rattrapages d’impôts auprès de contribuables qui l’avaient soustrait.  Nous avons proposé qu’une petite partie de ce bénéfice (environ 20%) soit rendu aux citoyens de Saint-Blaise sous forme d’une diminution de trois points de l’impôt communal dû pour 2017, en laissant prudemment inchangé le coefficient pour 2018, sauf décision ultérieure.

Mais la classe politique locale avec le Conseil communal et les partis traditionnels rechignent à cela.  Ils préfèrent “faire des réserves“, qui à notre avis seront d’autant d’appels d’air pour les lobbies cantonaux et les prestataires de service habituels de la commune.

Notre proposition de réduction d’impôt pour 2017 sera discutée au prochain Conseil général de Saint-Blaise jeudi 8 juin prochain.   Nous espérons votre soutien.

Dominique Quiroga
Jean-Philippe Scalbert
Lorenzo Zago

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