Une fusion de communes offre une opportunité unique de jeter un regard neuf sur l’idée d’une commune, son organisation et ses orientations politiques. C’est pour cette raison que la perspective d’une fusion est stimulante. C’est pour cette raison qu’il faut y travailler pleinement. Toutefois, pour pouvoir saisir cette opportunité, il faut être attentif au processus qui mène à la fusion.
En ce qui concerne la fusion de l’Entre-deux-Lacs, l’essentiel des efforts jusqu’à aujourd’hui a porté sur le travail « technique » de construction de la nouvelle commune. Il s’agit surtout du maintien, voire de l’amélioration d’une série de services à la population. Le résultat est le document opérationnel détaillé qui a été validé le 7 mars par l’ensemble des groupes de travail de la fusion. Toutefois un élément important manque. Cette description détaillée a besoin d’une direction, c’est-à-dire d’une vision globale, des objectifs, en tenant compte des défis que doit relever la nouvelle commune dans la société actuelle et future.
Quand on se demande pourquoi fusionner, on entend souvent parler de gains de professionnalisme, d’économie d’échelle et d’une influence accrue sur la scène politique plus large. Dans la liste des axes transversaux de la future commune on cite, entre autres, « une commune politiquement et économiquement forte, une commune saine financièrement avec un taux d’imposition et des infrastructures attractives. » Ces objectifs sont clairement essentiels, mais ce sont des moyens et non pas des buts en soi.
Alors, quelle vision faudrait-il?
Et si on mettait le citoyen et la citoyenne au centre de la fusion? Comment réaliser une fusion qui répond aux besoins actuels et futurs des citoyens? Quels défis faut-il relever? En voici quelques uns:
- Le vieillissement grandissant de la population.
- Le besoin constant de compétences nouvelles de la part de tout un chacun.
- La conservation, autant que possible, des ressources naturelles limitées qui nous restent.
- Le développement du travail et de entrepreneuriat pour permettre à chacun de vivre confortablement sans spolier ses voisins ou des générations futures.
- Les changements de modes de vie au niveau de la mobilité, des façons de travailler, du sentiment d’appartenance, de la notion de territoire réel et virtuel et de la gouvernance.
La prochaine étape de la fusion est donc d’élaborer une vision globale et des objectifs qui mettent le citoyen et la citoyenne au centre de la nouvelle commune, en impliquant la population ainsi que des experts de divers horizons pour répondre aux défis présents et futurs afin de créer un cadre de vie agréable, stimulant et durable.
Pour atteindre son objectif, le projet présenté par la Comité de pilotage (COPIL) doit donner envie aux habitants d’appartenir à la nouvelle commune. Dans ce sens, Claude-Henri Schaller, conseiller communal du Val-de-Ruz a déclaré récemment aux conseillers généraux de Saint-Blaise « Créer une nouvelle commune, c’est aussi mettre en évidence une part de rêve. »
Ce texte a été légèrement adapté de l’allocution faite par Alan McCluskey au nom de la commission de fusion de Saint-Blaise lors de la rencontre de tous les groupes de travail et du COPIL le samedi 7 mars à Cornaux, réunis pour valider les options techniques. concernant la fusion.
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